Le depart

A terre.

il était à terre. Allongé sur le flanc, laissant ses sens revenir tout doucement, encore abasourdi. Son corps était détendu et sembalit flotter, il se sentait léger, presque volatile. L'esprit embroullé, il ne savais plus vraiment ou il était, ni pourquoi. Ses oreilles sifflait, il ouvra les yeux mais ne distingua que les hautes herbes en face de lui, un voile blanc obscurcissant complètement son champ de vision. Il essaya de bouger mais tout son corps semblait pris dans un épais manteau ouateux. Une odeur de terre humide et de brulé envahirent ses narines, des sons sourds venaient maintenant se surposer au sifflement de ses oreilles. Les sons se faisaient maintenant percutant, à mesure que le sifflement s'arretait, il se transformaient en détonations.
Des coups de feu. En rafale, il entendait des coups de feu. il prit une grande inspiration.

brulure, coup de couteau, écrasement, il ressentit tout cela à la fois. La rafale l'avait fauchée de flanc, perforant son coeur et son poumon gauche.
L'une des balles avait arraché la plaquette autour de son cou où l'on pouvait lire "Ltn. L. S. Shepard". Il cracha le sang qu'il avait dans la gorge, mais ne parvint pas à prendre une boufée d'air, il s'asphyxiait. Il savait qu'il n'avait plus qu'une poignée de seconde à vivre.

Seul.

Il était seul. Ses yeux ne voulaient meme plus s'ouvrir pour pleurer sa douleur, de peur de tomber sur le corps étalé d'un de ses soldat. il avait l'impression de tomber dans un puit sans fond, de sombrer dans un abyme de ténèbre, sa chute était inexorable et son esprit glissait à mesure que les images de sa femme et de son fils disparaissaient dans un brouiallard opaque. Ses doigts relachèrent la photo d'eux qu'il avait saisi, elle virevoltat avec la meme légereté avec laquelle son dernier soufle de vie quittat son corps. la photo se posa sur une plaie béante, celle qui menait jusque son coeur arreté, et commença à rougir.

mort.

il était mort. Abattu.